L'IRAK, UNE GUERRE PERDUE PAR LES AMERICAINS
L'IRAK, UNE GUERRE PERDUE PAR LES AMERICAINS
L’Irak est devenue une poudrière, c’est désormais un fait. Les Américains et le président W. Bush commencent à s’en apercevoir, depuis que le nombre de militaires américains tués a dépassé le seuil critique supportable : 1846 morts et 7163 blessés. Quand il s’agit des enfants de la nation, fils ou pères de famille, les Américains sont plus touchés que par les 25 000 morts en Irak depuis Mars 2003.
D’autant que près de 75% des Américains, souvent arborant fièrement le drapeau devant leur maison, se disent nationalistes. Voir par conséquent des images sur CNN, ou sur Fox News, de 35 nouveaux soldats américains morts depuis le mois d’Août, est devenu insupportable. La guerre en Irak n’est plus considérée comme une victoire. Alors que la guerre en Irak faisait quasiment l’unanimité aux Etats-Unis, la tendance s’est inversée : d’après un sondage de CNN, près de 54% des Américains pensent que la guerre a été une erreur.
Et l’armée Américaine connaît une baisse de ses recrues de 15%. Les spots publicitaires pour s’engager dans la guerre en Irak, sont fréquents, juste avant ou pendant le feuilleton de la soirée. Il faut dire que Donald Rumsfeld a décidé de mettre le paquet pour la fin 2005 : 12 000 hommes en plus pour permettre le bon déroulement en Irak des élections législatives du 15 décembre. On est loin des 40 000 soldats supplémentaires demandés par l’état major des forces armées américains. Début janvier 2006, 30 000 militaires américains vont revenir au pays, c’est promis.
Et après ? W. Bush souhaite un retrait progressif de ses forces armées. Qu’adviendra t’il alors de l’Irak ? Une probable nouvelle dictature, avec des chefs chiites, proches de la mouvance iranienne. Il n’est pas sûr que ce conflit, comme lors des attentats en Espagne et en Grande-Bretagne, ne se déplace pas hélas de nouveau aux Etats-Unis.
Don Quichotte